Le prix Tatoulu est un prix de littérature jeunesse décerné tous les ans par des groupes de jeunes, enfants ou adolescents.
Comment est attribué le prix ?
Chaque groupe de jeunes est accompagné dans sa participation au prix par un adulte, le médiateur.
Lors de son adhésion à Tatoulu, le médiateur choisit une sélection de livres pour le groupe qu’il prend en charge. (les sélections ont été établies l’année précédente par le Comité de Lecture de Tatoulu. Elles correspondent à des tranches d’âge ou à des niveaux de classe).
De novembre à avril, le médiateur organise la lecture et les débats au sein du groupe (Tatoulu propose des formations à l’animation).
En mai, le médiateur organise un vote et communique à l’association le nombre de voix qui se sont portées sur chaque ouvrage. Les résultats sont annoncés lors de la remise du prix en juin à Paris.
Pour clôturer l’année, les jeunes sont invités à participer aux rencontres de Sarrant (dans le Gers) et à la remise du prix à Paris.
L’esprit Tatoulu
Parmi les principes qui sous-tendent la philosophie et guident l’action de Tatoulu :
– Il n’y a pas de fatalité à l’échec et à l’exclusion.
– Tout individu possède les capacités pour apprendre et dépasser sa condition.
– Le savoir se construit dans les interactions. Le sujet apprend dans et par le groupe.
– La résignation est l’ennemi de l’estime de soi.
Au sein des groupes de jeunes, les lectures doivent être confrontées par le biais de débats dans lesquels le médiateur se porte garant des grands principes qui fondent les valeurs de Tatoulu :
– Chacun a droit à la parole.
– Chacun a droit au silence.
– Chaque propos est considéré comme pertinent, charge au médiateur d’inciter les participants à argumenter leurs points de vue.
– L’esprit n’est pas à la compétition mais à la coopération. Le collectif se met au service de chacun. Les individus construisent leur rapport personnel au livre par le jeu des interactions.
– Le conflit est nécessaire pour penser. Sans conflit, pas d’échange, pas de stimulation intellectuelle, pas de dépassement possible. Le conflit est intellectuel. Il porte sur la différence voire l’antagonisme des idées.
Lire est un acte singulier qui s’inscrit dans des dynamiques collectives