Petit mot de remerciements pour le prix Tatoulu
Merci à tous.
Merci à mon éditeur d’avoir cru en ce texte.
Merci à Dominique d’avoir sélectionné ce livre.
Merci aux enseignants de l’avoir porté auprès de leurs élèves, d’avoir fait un choix audacieux, parfois risqué.
J’ai eu tort quand, lors d’un échange avec des jeunes – j’ai dit :
« Un livre ne change pas les gens. »
Je trouve cela trop fort.
Des livres m’ont percuté, interrogé. Des lectures m’ont touché, affecté, m’ont apporté un nouveau regard sur le monde.
D’autres m’ont emporté :
J’ai refusé de voir mourir des personnages, de les voir faire les mauvais choix.
J’ai repoussé la lecture des dernières pages d’un livre dont je n’osais abandonner l’univers…
Je crois au pouvoir des livres, à leur message silencieux, à leur transgression.
Mais de là à envisager qu’ils puissent me changer…
Eh bien, oui. La preuve : ce prix.
C’est l’exemple même que quelque chose peut changer grâce à ce livre.
Qu’un texte griffonné dans un coin de ma cuisine, tapé au clavier durant quelques semaines, peut résonner dans la tête d’autres.
C’est la preuve qu’on peut parler de douleur, d’amour, de trahison, d’une fracture familiale… D’homosexualité, à l’école.
Qu’on ne changera pas la méchanceté, la bêtise, la peur de certains…
Mais qu’on osera, un moment, parler simplement du bonheur.
Echanger / discuter autour d’un livre.
Oui, tu avais raison Dominique. Tu avais raison de me reprendre en me disant que les livres peuvent changer les gens.
Merci à vous tous.
Merci, et encore désolé de ne pas pouvoir être parmi vous aujourd’hui.
Jérémy Bouquin